Fabrique du patrimoine
Un processus intellectuel, technique mais aussi manuel, que l’on appelle la chaîne patrimoniale, réunit certaines ressources en savoir et en savoir-faire à la disposition des bibliothécaires et des archivistes, afin que le document sauvegardé soit transmis dans les meilleures conditions aux futures générations. Les bibliothécaires et les archivistes mettent en œuvre la chaîne patrimoniale, c'est à dire l’ensemble des processus techniques de la conservation.
Le catalogage en bibliothèque et l’inventaire en archives consistent à décrire les documents et à désigner chacun par une cote. La conservation matérielle des collections sur support physique, papier, carton, plaques de verres, pellicules, disques vinyles, supports physiques du numérique (DVD), forme en soi une chaîne. Elle s’étend, depuis la boîte ou la chemise de conditionnement, toujours composée de matériaux neutres sans acide susceptible de contaminer l’objet, jusqu’au magasin de conservation qui garantit les conditions d’un climat constant de bonne conservation. Le reconditionnement, le dépoussiérage, la mention des cotes, la restauration des documents abimés sont autant d’opérations manuelles indispensables à la bonne conservation.
Enfin, la communication des documents au public, chercheurs professionnels ou amateurs, et la valorisation par les expositions temporaires, sont une préoccupation constante. Car la finalité de la conservation des collections patrimoniales publiques demeure leur restitution au public. La richesse des collections du Fonds patrimonial se caractérise d’emblée par l’extrême diversité des objets qui les composent : livres, livrets, brochures, affiches, manuscrits, photographies, archives publiques de l’Administration communale entrées par versement, archives privées entrées par dons et achats. Les périodes historiques représentées s’étendent du XVIème au XXIème siècle, depuis les registres paroissiaux de Monaco jusqu’aux livres d’artistes contemporains et aux dernières éditions en Principauté déposées au Dépôt légal. Une telle diversité s’ordonne autour de trois grands fonds ou collections : le Fonds régional, le Fonds précieux et le Dépôt légal.
Patrimoine en action
Boîtes de conservation des archives communales de Monaco, estampillées du logo de la mairie
Normé ISO, et en matériaux neutres, c'est à dire sans acide ni lignine
Photographie de documents
Tri d'affiches avant la numérisation
Photographie d'un livre ancien dans la chambre noire
Aménagement pour la numérisation des documents
Montage de l'exposition qui aura lieu à la Mairie pour la Journée Européenne du Patrimoine 2025
Montage de l'exposition qui aura lieu à la Mairie pour la Journée Européenne du Patrimoine 2025
Montage de l'exposition qui aura lieu à la Mairie pour la Journée Européenne du Patrimoine 2025
Conditionnement des affiches du dépôt légal
Les archives de la ville
Le dossier du mois : projet d'établissement de bains à la Condamine, 1908
Depuis 1860, la Société des Bains de Mer et du cercle des étrangers exploite un établissement de bains, baptisé Thermes Valentia à partir de 1895. Ces premiers bains à Monaco situé à la Condamine, donnent sur le port même, à une époque où la qualité des eaux, avant le développement urbanistique et des moteurs à essence dans la marine. Mais, dès les années 1900, il n’en va plus de même et l’implantation des Thermes Valentia commence à poser problème. Ils ferment en 1904 au moment où les bains du Larvotto ouvrent leurs portes.
Depuis 1860, la Société des Bains de Mer et du cercle des étrangers exploite un établissement de bains, baptisé Thermes Valentia à partir de 1895. Ces premiers bains à Monaco situé à la Condamine, donnent sur le port même, à une époque où la qualité des eaux, avant le développement urbanistique et des moteurs à essence dans la marine. Mais, dès les années 1900, il n’en va plus de même et l’implantation des Thermes Valentia commence à poser problème. Ils ferment en 1904 au moment où les bains du Larvotto ouvrent leurs portes.
Pourtant, en 1908, l’idée d’un établissement balnéaire à la Condamine refait surface. La SBM entend mettre en valeur le terrain des princes Radziwill, allié à Camille Blanc, président de la Société des Bains de Mer. Il n’est plus question de baignade dans le port mais d’un établissement construit en retrait du rivage qui serait alimenté en eau de mer par un circuit de conduites et de pompes. Les bains se doublent d’un vrai palais des fêtes, avec salle de concert, de bal, restaurant, et, au centre, une vaste piscine que l’on pourrait recouvrir d’un plancher en hiver, quand les bains sont fermés, afin d’accueillir d’autres manifestations.
Probablement à cause des difficultés techniques d’un tel projet et surtout de la concurrence des bains du Larvotto, dans leur environnement bucolique, le projet ne sera jamais réalisé.
Archives des actions menées au cours de l'année par le fonds patrimonial
8 mai 2025 au casino de Monaco, pour le centenaire du « Monte-Carlo Bond » de Marcel Duchamp
8 mai 2025 au casino de Monaco, pour le centenaire du « Monte-Carlo Bond » de Marcel Duchamp : une performance faite par l'artiste Luciano Chessa met en lumière un poème en langue monégasque de Louis Notari, extrait des archives du poète, conservées au Fonds patrimonial de la Médiathèque.
8 mai 2025 au casino de Monaco, pour le centenaire du « Monte-Carlo Bond » de Marcel Duchamp. L'artiste Luciano Chessa interprète son dernier opus créé pour la circonstance et intitulé 'Casin'Opera'
Luciano Chessa et Giovanni Casu, spécialistes de l'œuvre de Marcel Duchamp
"Monte-Carlo Bond", œuvre de Marcel Duchamp (collections du Palais Princier)