Focus sur : le fonds Scriabine - de Schloezer
Boris de Schloezer
En 1997, Marina Scriabine, fille du compositeur Alexandre Scriabine et nièce de Boris de Schloezer, confie ses archives à la Bibliothèque Louis Notari. Boris de Schloezer est une figure de premier ordre dans le milieu intellectuel du XXème siècle. Outre ses travaux de traduction des principaux auteurs russes (Léon Chestov, Tolstoï, Dostoïevski) et de réflexion sur la musique ("Scriabine" (1923), "Introduction à J.-S. Bach" (1947), etc.), il a entretenu une abondante correspondance avec des personnalités telles que Benjamin Fondane, Léon Chestov, Jean Paulhan, Jean Starobinski, etc..
Marina Scriabine
Les archives de Marina Scriabine, chercheur au CNRS, compositrice, dessinatrice et autrice de plusieurs essais et traductions ("Problèmes de la musique moderne" (1959), "Le langage musical" (1963), etc.) constituent un riche ensemble qui se compose de correspondances, de manuscrits, de dessins, de partitions et d'enregistrements sonores qui sont encore en cours de traitement.Le fonds dispose en outre de nombreuses lettres et documents en cyrillique du célèbre peintre russe Boris Grigoriev des années 1920, toujours en cours de traitement.
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Les fonds d'archives
Un fonds d’archives se compose de l’ensemble des documents produits par une personne physique ou morale, privée ou publique, au cours de son activité, quel que soit leur date et leur nature : manuscrits ou tapuscrits de lettres, notes, rapports, œuvres littéraires, photographies, dessins, croquis, arbres généalogiques, plans, vidéos, objets quelquefois.
Par conséquent les archives relèvent davantage de la trace que de la collection qui, elle, est préméditée et suit un principe. Les archives sont une conséquence naturelle, spontanée, de l’activité du producteur, d’où bien souvent la diversité des documents composant un fonds d’archives.
Le classement du fonds d’archives resté par conséquent centré, non pas sur une thématique, mais sur le producteur, sur son existence, sur ses activités. Le fonds est ainsi désigné par le nom de son producteur, fonds des Archives communales, Fonds Louis Notari, Fonds Clément Pastorelly-Marcel Pagnol. Les activités d’un producteur qui est une personne physique peuvent être professionnelles, artistiques mais aussi relever de la vie privée, c’est le cas de la correspondance personnelle ou des photos de famille. Pour les producteurs qui sont des personnes morales, publiques comme les administrations, ou privées comme les associations ou les entreprises, on trouvera les archives de gestion, de production de biens et de services, d’administration d’intérêt général.
Les archives publiques du fonds communal
Les archives produites par le conseil communal, le maire et les services municipaux constituent le fonds d’archives publiques conservé au Fonds patrimonial. Une fois les délais d’utilité pour l’Administration écoulés et après un tri rigoureux, les documents à valeur patrimoniale sont identifiés et conservés. Cet ensemble représente une source majeure pour comprendre l’histoire de l’institution communale mais, au-delà, pour l’étude de l’histoire de la Principauté dans les principaux domaines de l’histoire sociale, économique et culturelle, qui recoupent les champs de compétence de la mairie au fil du temps. Les archives versées par les services communaux au Fonds patrimonial représente près de 60 mètres linéaires et couvre une large période, de 1793 à 1970. Il faut y ajouter la série des registres paroissiaux remontant à 1546.
Le fonds des archives communales antérieur à 1970 est en cours de classement suivant un cadre qui reprend les grands domaines de compétence.
Actes du souverain, constitution et organes constitutionnels
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Parmi les fonds d'archives privés
Fonds Louis Notari
Le poète de langue monégasque Louis Notari apparaît au sein de l’érudition historique et littéraire locale des années 1920-1950 comme la figure emblématique de l’affirmation de l’identité culturelle monégasque. Comme Frédéric Mistral au XIXème siècle à l’égard du provençal, Louis Notari fait le constat de la lente disparition du monégasque comme langue véhiculaire populaire. A l’instar des félibres provençaux, il donne au monégasque sa forme savante écrite avec le poème dédié à la sainte patronne de la Principauté A legenda de Santa Devota. Il entend fixer dans l’écrit la langue « d’i nostra avi », la langue des vieilles familles du Rocher et des carrugi, le parler des rues. Louis Notari écrira aussi les paroles de l’hymne monégasque.
Le fonds d’archives couvre la période 1902-1958 à laquelle il faut ajouter un dossier de 1979-1980 du centenaire de la naissance du poète. Il se compose de manuscrits, de tapuscrits, de correspondance, en particulier les échanges avec les érudits niçois, comme Louis Cappatti et Louis Eynaudi ou intéméliens comme Emilio Azaretti. Le fonds comporte aussi des éditions et des articles imprimés.
Fonds Clément Pastorelly - Marcel Pagnol
La carrière de Marcel Pagnol connaîtra des succès et des moments décisifs en Principauté de Monaco. C’est tout d’abord par le triomphe de sa pièce Jazz, créée sur la scène monégasque en 1926, qu’il se fait connaître. Il passe de l’anonymat à la célébrité à l’âge de 26 ans. Mais plus tard, dans les années 1950, la réception de ses pièces se fait plus mitigée, comme Judas, créé aussi à Monaco en 1955. A cette époque, Marcel Pagnol élit domicile à la villa Lestra qu’il acquiert au boulevard des Moulins, à Monte-Carlo. Il rencontre Clément Pastorelly, alors fondé de pouvoir à la succursale monégasque du Comptoir national d’Escompte de Paris. Les deux hommes se lient d’amitié et de cette amitié naissent les éditions Pastorelly, dédiées à l’œuvre de Marcel Pagnol.
Le fonds Clément Pastorelly rassemble les documents de l’éditeur sur le travail commun entre les deux amis pour l’édition de l’œuvre du maître en Principauté sous les presses de l’imprimerie nationale. Le fonds représente près d’un mètre linéaire de documents des années 1950-1960. On dénombre des lettres de Marcel Pagnol, où se révèlent quelques fois les tensions entre auteur et éditeur mais avant tout la grande amitié qui les lie. On y trouve également les manuscrits-tapuscrits de Pagnol faits de parties d’épreuves imprimées et de parties manuscrites ajoutées. Des photographies de déjeuners avec Marcel Achard, Pagnol et Pastorelly, de séances de travail à l’imprimerie, de souvenirs de la villa Lestra viennent aussi témoigner de la place qu’occupe la Principauté dans l’œuvre de Marcel Pagnol.
Fonds Eugène Robellaz
L’architecte suisse Eugène Robellaz, né à Genève en 1860, s’établit dans la principauté de Monaco où il fait carrière durant près de quarante ans. Il remplit des fonctions officielles tout en proposant ses services à une clientèle de particuliers.
Au cours des années 1890, il est conducteur, c’est-à-dire inspecteur, de la commission des travaux publics, pour laquelle il rend des avis sur des projets. A partir des années 1900 et jusqu’à la fin de ses activités, il est l’architecte conservateur du palais princier et dans le même temps l’architecte de la Société des bains de mer. Les projets de Robellaz pour les particuliers sont des villas, des immeubles d’habitation, des hôtels, certains locaux industriels ou commerciaux, comme la brasserie de Fontvieille. Il exerce à Monaco mais il devient un des architectes favoris des propriétaires de Juan-les-Pins durant les premières décennies de la station, entre 1890 et 1914.
Le fonds d’archives de l’agence Eugène Robellaz s’étend sur 5 mètres linéaires et couvre l’ensemble de la période d’activité de l’architecte, de 1890 au début des années 1920. Il se compose en grande partie de dossiers de projets pour les commanditaires particuliers mais aussi pour la SBM. Ils contiennent des plans, de la correspondance, des croquis. Par ailleurs, on y trouve des photographies d’architecture du Palais Princier et des croquis.
Fonds Boris de Schloezer
En 1997, Marina Scriabine, fille du compositeur Alexandre Scriabine et nièce de Boris de Schloezer, confie ses archives à la Bibliothèque Louis Notari. Boris de Schloezer est une figure de premier ordre dans le milieu intellectuel du XXème siècle. Outre ses travaux de traduction des principaux auteurs russes (Léon Chestov, Tolstoï, Dostoïevski) et de réflexion sur la musique ("Scriabine" (1923), "Introduction à J.-S. Bach" (1947), etc.), il a entretenu une abondante correspondance avec des personnalités telles que Benjamin Fondane, Léon Chestov, Jean Paulhan, Jean Starobinski, etc...
Fonds Marina Scriabine
Les archives de Marina Scriabine, chercheur au CNRS, compositrice, dessinatrice et autrice de plusieurs essais et traductions ("Problèmes de la musique moderne" (1959), "Le langage musical" (1963), etc.) constituent un riche ensemble qui se compose de correspondances, de manuscrits, de dessins, de partitions et d'enregistrements sonores.
Fonds Boris Gregoriev
Le fonds dispose en outre de nombreuses lettres et documents en cyrillique du célèbre peintre russe des années 1920, Boris Grigoriev.
Fonds Paul Ginisty
La bibliothèque privée de Paul Ginisty, Directeur du théâtre de l'Odéon à Paris et journaliste, confiée par le Prince Louis II en 1933, fait partie des premières collections de la bibliothèque. Elle est constituée de près de 7000 ouvrages et comporte des éditions originales d’écrivains français du XIXème siècle (Paul Verlaine, Guy de Maupassant, Pierre Loti, Jules Barbey d'Aurevilly, Jules Renard, etc), souvent accompagnées de lettres et d’envois autographes.
Les objets
Certains objets illustrent leur époque. Ils se rattachent à un évènement, une tradition, une mode ou un savoir-faire.